«Depuis que des discussions sur le statut des joueurs maghrébins ont été engagés conjointement par la FTF et les autres institutions maghrébines, les talents d’Afrique du Nord sont de plus en plus nombreux à se manifester dans notre championnat. Nous avons vu débarquer plusieurs joueurs dans nos clubs. On s’attendait alors à ce que le recours aux joueurs maghrébins puisse booster le niveau de notre football si l’on ne cible que les meilleurs. Cette tendance s’explique simplement par la volonté des clubs de se renforcer quoique d’autres variables soient à prendre en compte. »
Pour les joueurs maghrébins qui s’expatrient en Tunisie, ce n’est pas seulement une question de disparité en matière de salaires. En Tunisie, en dépit des problèmes structurels et conjoncturels d’un contingent important de clubs de L1, notre compétition reste une vitrine et un tremplin vers l’Occident et vers les pays du golfe. Il est important d’évaluer l’apport des dernières recrues maghrébines. Nous n’avons pas vu un grand niveau technique de la part de ces recrues. Nous n’avons pas retrouvé des éléments qui attirent l’attention comme les Bounedjah, Djabou, et Belkaroui. Les clubs ont vraisemblablement jeté leur dévolu sur des éléments modestes. Le niveau est passable pour ne pas dire médiocre. Hormis les maghrébins de l’EST, le libyen Houni et l’algérien Belaïli, les autres n’ont pas donné le plus attendu. On peut expliquer cela par la décision hâtive qui a été prise par la FTF. Plusieurs équipes ont eu recours à des joueurs maghrébins pour tranquilliser leurs supporters. Cependant, ces derniers n’ont pas réussi et demeurent des doublures sans montrer des qualités dignes de leur présence dans notre championnat. Je pense que ce choix aurait pu réussir si on avait négocié avec les clubs et si on avait imposé les critères de choix des recrues pour l’intérêt des clubs et pour améliorer le niveau technique de notre championnat.
Mohamed Sahbi CHAFRA